Charlotte Vandermeersch et Felix van Groeningen : "On a voulu rester fidèle à la pureté épique des Huit montagnes"

Charlotte Vandermeersch et Felix van Groeningen : « On a voulu rester fidèle à la pureté épique des Huit montagnes »

Rencontre avec le couple auteur de l’adaptation bouleversante du livre de Paolo Cognetti, récit initiatique autour d’une histoire d’amitié au long cours, Prix du Jury à Cannes 2022, qui vient de sortir en DVD et blu-ray. Cette interview a initialement été publiée en décembre 2022.

Félix van Groeningen et Charlotte Vandermeersch sur l’adaptation d’un livre montagneux

Le choix de l’adaptation

Première : Qu’est ce qui vous donne envie d’adapter ce livre, véritable montagne dans tous les sens du terme ?
Felix van Groeningen : La maison de production qui en avait acquis les droits m’a appelé un jour pour me le proposer.

La collaboration en couple

A quel moment rentrez-vous dans la danse, Charlotte ?
Charlotte Vandermeersch : La première fois où on a collaboré ensemble, c’est pour Alabama Monroe. On était partis en vacances. Felix voulait finir son scénario… FVG : … Et elle m’avait dit OK mais à condition qu’on écrive ensemble ! (rires)

Les émotions procurées par le livre

Qu’est ce qui vous avait particulièrement touché dans cette histoire d’amitié au long cours entre Pietro, un garçon de la ville et Bruno, dernier enfant à vivre dans un village oublié du Val d’Aoste ?
FVG : D’abord l’endroit où se déroule le récit, dans ce coin caché des Alpes qui faisait écho chez moi aux paysages d’Auvergne où j’ai passé beaucoup de temps dans ma jeunesse, un endroit où j’aimais moi aussi aller me ressourcer.

Les défis de l’adaptation

Qu’est ce que qui a été le plus complexe dans ce travail d’adaptation ?
FVG : Embrasser toutes les facettes de Pietro, parvenir à faire vivre le récit dans sa tête et à traduire à l’écran tout ce qu’il pense mais ne dit pas.

Le travail avec les acteurs

Comment vous vous répartissez le travail ?
FVG : Sur le scénario, quand moi j’étais impatient d’aller tourner, Charlotte n’a rien lâché par rapport à la responsabilité qu’elle éprouvait face à cette histoire. Elle l’a donc peaufiné, réécrit jusqu’à la dernière minute. De nous deux, c’est elle qui a le plus travaillé sur les dialogues et sur le plateau dans tout le travail de direction d’acteurs

La direction visuelle

Félix, vous retrouvez Ruben Impens, le chef opérateur de tous vos films. Comment avez- vous construit ensemble l’atmosphère visuelle de ces Huit montagnes ?
FVG : Ca fait 23 ans qu’on travaille ensemble et ni lui ni moi ne sommes des grands bavards.

Le choix du format

Pourquoi avoir opté pour le format 4/3 alors qu’on aurait pu s’attendre à un film en scope ?
FVG : C’est en tâtonnant. En n’arrivant pas à trouver en préparation des solutions pour certaines scènes. C’est en voyant les photos carrées qu’on avait prises lors des repérages qu’on a eu le déclic et on s’est aussi beaucoup inspiré de la photographie des films de Pawel Pawlikowski, Ida et Cold war.

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