Cédric Klapisch à Séries Mania : "La logique américaine du héros m'emmerde"

Cédric Klapisch à Séries Mania : « La logique américaine du héros m’emmerde »

Cédric Klapisch, un cinéaste qui questionne son époque avec bienveillance

Salade Grecque, la suite de la trilogie L’Auberge espagnole présentée par Klapisch à Lille

Le réalisateur est venu à Lille pour présenter sa série Salade Grecque et a raconté son cinéma ainsi que sa carrière au cours d’une passionnante Masterclass.

Cédric Klapisch a toujours été un cinéaste à part, dans le paysage français, presque hors du temps, tout en questionnant son époque avec bienveillance. Sa vision du 7e art est inspirée par Georges Perec et son « Infra-ordinaire », comme il l’a avoué hier au Festival Séries Mania. Selon lui, ce qui est intéressant, c’est d’interroger le présent et quand on le fait bien, on devient universel.

La vision optimiste de Klapisch du monde et de la vie en société

Pour Salade Grecque, Cédric Klapisch retrouve Romain Duris, qu’il avait révélé en 1994 dans Le Péril Jeune et avec qui il a tourné pour la huitième fois. Devant le public de Séries Mania, le réalisateur a essayé d’expliquer son cinéma en parlant de sa vision optimiste du monde et de la vie en société. Il pense que la salvation, c’est les autres et dans ses films, il y a toujours cette envie de combiner des choses individuelles avec des choses collectives.

Le naturalisme, une des caractéristiques du cinéma de Klapisch

Cinéaste aimant scruter le détail, les gens, la vie ordinaire, Klapisch est inspiré par le naturalisme. Il essaie d’être très réaliste, en rendant les détails passionnants et en allant chercher l’intérêt des histoires dans les mini-détails. Il croit que les personnages secondaires ont aussi une vie importante. La logique américaine du héros l’ennuie, parce que cela induit la lutte du bien contre le mal, or il ne croit pas qu’il existe le Bien ou le Mal sur Terre, seulement des erreurs.

Anecdote à propos d’Isabelle, la colocataire belge lesbienne de Xavier

Klapisch a révélé lors de la Masterclass que le personnage d’Isabelle est largement inspiré d’une histoire personnelle. C’est un personnage très inspiré d’une fille avec qui il est sorti quand il était à l’école de cinéma à New York. On a eu une petite histoire, alors qu’elle était lesbienne. C’était très troublant de voir à quel point on était complice, mais qu’elle n’avait pas de désir pour lui. Cette relation entre Xavier et Isabelle est largement tirée de cette histoire personnelle. Et puis, pour jouer le rôle, Cécile de France s’est beaucoup inspirée de son agent à elle, ce qui est drôle, c’est que cet agent a ensuite inspiré aussi le personnage de Camille Cottin dans 10% !

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